1. Contexte d’étude
L’eau douce est une ressource que nous pensions inépuisable, mais elle est en fait rare et souvent difficile à prélever. Sur terre, 97,5% de l’eau est salée, ce qui signifie qu’il reste seulement 2,5% d’eau douce. Toutefois, près de 69% de cette eau douce est congelée dans les glaciers du Groenland, de l’Antarctique et dans les neiges éternelles. Seulement 0,26% est facilement accessibles, même cette faible proportion disponible pourrait suffire si elle n’était pas si mal répartie sur la planète. Actuellement, un être humain sur cinq n’a pas accès à une eau douce de qualité et selon des experts, cinq milliards d’être humains pourraient ne pas avoir accès à l’eau potable si rien n’est fait d’ici 2025.
C’est pourquoi il est important de réduire la consommation en eau et d’améliorer les techniques d’irrigation. Cependant, cette lutte pour l’accessibilité sera très difficile dans les pays en voie de développement. Cette lutte est d’autant plus cruciale qu’il a été démontré que la pénurie d’eau ainsi que sa mauvaise qualité constituent les deux principaux facteurs de mortalité dans le monde.
Le manque d’eau est également lié à la croissance démographique et à la pollution. Cette réalité est particulièrement vraie dans le cas de la République Populaire de Chine. Avec une population de plus d’un milliard et une augmentation de douze millions de personnes par année, la Chine ne peut fournir de l’eau douce de qualité à tous ses habitants. Depuis la réforme économique de la fin des années 1970, les villes, les industries et les agriculteurs déversent sans relâche d’énormes quantités d’eau non traitée dans l’environnement, ce qui contribue à contaminer les réserves d’eau douce de ce pays.
Cette pollution engendre des graves conséquences environnementales et économiques qui s’additionnent aux catastrophes naturelles qui frappent régulièrement le pays. Pour remédier à cette problématique complexe, de grands projets tels que la construction du barrage des Trois Gorges, qui est le plus grand barrage au monde, ont été mis de l’avant. Ce projet fait l’objet d’une analyse dans une perspective de développement durable pour la Chine. Celle-ci permet de rendre compte des impacts sociaux, économiques et environnementaux que ce méga projet occasionne.